Le résumé du roman, Adieu aux armes (Hemingway)

Publié le : 23 juin 20215 mins de lecture

Un roman important d’Ernest Hemingway, « L’Adieu aux armes », a été publié en 1929. L’auteur s’est directement inspiré de ses expériences et souvenirs personnels : en effet, il était ambulancier pour la Croix-Rouge américaine pendant la Première Guerre mondiale. Au cours de cette expérience de vie difficile, il s’est épris d’une infirmière compatriote, Agnès von Kurowski, avec laquelle il a vécu une histoire d’amour tourmentée.

L’histoire du livre

Le roman Addio alle armi in Italia (Adieu aux armes en Italie) n’a été publié qu’en 1948 car les hiérarques fascistes le considéraient comme déshonorant pour l’Italie : il raconte la défaite italienne à Caporetto , lorsque les forces italiennes ont été durement battues par l’Empire austro-hongrois). Le roman insiste aussi et surtout contre le militarisme et c’est pour cette raison qu’il a été censuré par le régime de Mussolini. En secret, cependant, Addio alle armi a été traduit par Fernanda Pivano, qui a fini en prison, puis publié après la chute du fascisme, avec un grand succès.

Parmi les expériences d’Hemingway qui l’ont amené à écrire « L’Adieu aux armes », il convient de rappeler sa participation en tant que chauffeur pour la Croix-Rouge pendant la « bataille du Solstice », au cours de laquelle, blessé, il a transporté d’autres soldats blessés en lieu sûr, et son hospitalisation ultérieure dans un hôpital de Milan.

À lire en complément : Chrétien de Troyes : La véritable histoire du roi Arthur

Résumé et intrigue

Le roman « L’Adieu aux armes » raconte l’histoire d’un jeune garçon, Frederick Henry, fils d’un diplomate américain qui s’engage comme volontaire sur le front italien pendant la guerre de 13-18. Frederick part et devient ambulancier : son travail consiste à ramener les blessés du front au camp de base où ils sont soignés.

Il ne s’est pas battu mais a ressenti un fort esprit de patriotisme et de liberté. Cependant, lorsqu’il est entré en contact avec la dure réalité de la guerre, il a compris que ce n’était malheureusement pas ce à quoi il s’attendait.

Mais alors qu’il vit ces malheurs, il rencontre une Suissesse qui est infirmière, Catherine Barkley. Une tendre amitié naît entre les deux, puis une liaison passionnée. Entre-temps, la guerre dure encore deux ans et Frederick entre en contact avec de nombreux soldats italiens, découvrant qu’ils sont contre ce terrible massacre. C’était en fait une guerre d’usure très dure, avec des morts des deux côtés.

La nuit du 24 octobre arrive, jour de la défaite de Caporetto, et le protagoniste se retrouve parmi des soldats en retraite, obligés de fuir. Il rencontre la Battle Police et pour leur échapper, il se jette dans une rivière, sauvant ainsi miraculeusement sa vie. Il court à la recherche de Catherine et ils quittent l’Italie car il est recherché.

La fin tragique

Lorsqu’ils arrivent enfin en Suisse, la femme donne naissance à leur fils mort-né et meurt elle-même. Au lieu d’une fin heureuse, le garçon est obligé de faire face à l’immense solitude de sa condition.

Brève analyse et commentaire

Le grand écrivain Hemingway avait toujours rêvé d’écrire un roman sur son expérience de la guerre et de l’amour qu’il a vécue en 1918. Il a atteint cet objectif avec ce roman amer : le jeune Frederick est confronté à la dure réalité lorsqu’il se rend compte que la guerre n’est pas un idéal, mais qu’elle n’entraîne que mort et destruction.

Le roman, tel qu’il a été écrit par Pivano, dans son titre original en anglais (A Farewell to Arms) peut avoir deux interprétations : à la fois adieu aux armes mais aussi farewell to arms (en anglais arms signifie à la fois « bras » et « armes »), à comprendre comme les bras de la femme que le protagoniste aimait.

Hemingway utilise la technique de la narration par segments : le lecteur est ainsi pleinement impliqué dans les événements du protagoniste et dans tout ce qui se passe dans le roman.

Souvent défini comme un banal roman d’amour et d’armes, il représente en réalité pleinement le sentiment de critique contre toute forme de violence et surtout un regard conscient sur l’existence de la mort et de la souffrance. L’homme est donc impuissant face aux difficultés de la vie.

 

Plan du site